Suite à la démission de Jean-Jacques Hochart de son mandat de maire, le conseil municipal de Gauchin-Verloingt s’est réuni ce lundi soir pour désigner son successeur. Seul candidat, l’ex-premier adjoint Dominique Crépy a enfilé l’écharpe tricolore. La séance s’est déroulée dans la salle des fêtes, reconvertie en classe le temps de la rénovation de l’école. La scène aurait pu être amusante, si la situation de l’ancien maire n’avait été si tragique.
« J’aurais souhaité que ça se termine autrement, dans le village où mon papa est né. »
Jean-Jacques Hochart, conseiller municipal et ancien maire de Gauchin-Verloingt
Très affaibli, s’appuyant sur une canne – lui qui arpentait les chemins à pied par tous les temps – Jean-Jacques Hochart a expliqué, la gorge serrée, ce qui l’a poussé à démissionner de son mandat de maire : « Il y a quelques mois, j’ai commencé à ressentir une grande fatigue. J’avais beaucoup de mal à fixer mes pensées et ça s’est accompagné d’un déséquilibre de plus en plus important, à tel point que j’ai été obligé de prendre une canne. […] Mon médecin m’a conseillé de prendre du repos, j’ai donc pris du repos intensif, je dormais toute la journée, je ne faisais rien du tout. Devant cette situation, force m’a été de constater que je ne pouvais pas continuer. J’ai donc décidé, pour le bien de la commune, d’envoyer ma lettre de démission. […] J’aurais souhaité que ça se termine autrement, dans le village où mon papa est né. » Un épilogue que regrette également son épouse, absente lors du conseil municipal mais qui « voulait venir parler » ; elle a finalement confié une lettre à son mari qui l’a lue en ouverture de séance : « Ce qu’elle n’apprécie pas, c’est que j’étais en maladie et qu’on ne devait pas me proposer du travail que je ne pouvais faire. […] Elle voulait que je termine mes examens pour savoir ce que j’avais exactement. Plusieurs maires des environs ne comprennent pas et lui ont dit que les adjoints et conseillers sont là pour remplacer [le maire]. Elle me l’avait dit : “Il faudra que tu arrêtes mais pas dans ces conditions”. Francine est anéantie et triste de ce dénouement. »
