Saint-Pol : fin du cluster au foyer de Canteraine, après plus d’un mois de crise

« On a de bonnes nouvelles, il était temps ! Ce cluster a duré un mois et demi, on en est sorti mais on reste vigilants », prévient Michaël Knopp. Le directeur du dispositif habitat et vie sociale du Ternois est soulagé de pouvoir enfin annoncer la fin de la crise sanitaire qui a touché le foyer de Canteraine de Saint-Pol.

« On n’a pas suffisamment de recul à ce jour pour savoir si on risque d’attraper le virus une deuxième fois ou sous une forme différente. »

Michaël Knopp, directeur du dispositif habitat et vie sociale du Ternois

Le 6 février, un premier cas de covid-19 avait été identifié, entraînant la mise en place de mesures d’isolement et de campagnes de dépistages régulières. « On est arrivé à trente-neuf personnes positives sur quarante-six. Vingt-cinq professionnels ont également été touchés, mais vingt ont pu reprendre leur poste. La situation est plus confortable que ces dernières semaines », reconnaît Michaël Knopp. Si les mesures d’isolement ont été levées, un certain nombre de précautions sont maintenues pour éviter le retour du virus : « On a acté qu’il fallait respecter scrupuleusement les gestes barrières et maintenir le port du masque FFP2 pour le personnel. Les week-ends en famille sont de nouveau possibles, mais on réalisera un test antigénique lors des retours et des tests PCR pour des séjours plus longs, mais uniquement pour les personnes qui n’ont pas été positives durant la crise. Les personnes accompagnées peuvent circuler plus librement dans la structure, mais on demande une vigilance particulière sur le port du masque et on maintient dans leur hébergement ceux qui ont du mal à le porter. On veille également à ne pas mélanger les groupes des trois hébergements du foyer. On n’a pas suffisamment de recul à ce jour pour savoir si on risque d’attraper le virus une deuxième fois ou sous une forme différente. »

« Les six personnes du foyer qui n’avaient pas été touchées durant la crise ont pu être vaccinées samedi, ainsi qu’un autre adulte resté à son domicile. Pour ceux qui ont été contaminés, il faudra attendre trois mois. »

Michaël Knopp, directeur du dispositif habitat et vie sociale du Ternois

Le directeur et ses équipes ont tiré les leçons de cette crise et les mesures prises au foyer de Canteraine ont été étendues aux autres structures d’hébergement du Ternois. Par ailleurs, les personnes accompagnées et les professionnels de santé ont pu avoir accès à la vaccination : « Vendredi, la maison de santé de Gauchin-Verloingt nous a appelés et les six personnes du foyer qui n’avaient pas été touchées durant la crise ont pu être vaccinées samedi, ainsi qu’un autre adulte resté à son domicile. Pour ceux qui ont été contaminés, il faudra attendre trois mois. En parallèle, on a fait vacciner sept professionnels du foyer de Canteraine. On a pu anticiper au niveau des foyers d’hébergements : on nous a mis à disposition des plages les 30, 31 mars et 1er avril pour trente-cinq personnes accueillies en foyer d’hébergement et une vingtaine de professionnels. » Néanmoins, entre ceux qui ne souhaitent pas être vaccinés,  ceux qui ne le peuvent pour raison de santé ou parce qu’ils ont été contaminés, une quarantaine de salariés auront reçu leur première dose la semaine prochaine sur un effectif de cent quinze, alors que la vaccination est désormais ouverte à tous les professionnels de santé et aux personnes travaillant dans les établissements sanitaires ou médicosociaux.

« Aujourd’hui, même psychologiquement pour les personnes accompagnées, ça va mieux. Certains sont suivis d’un peu plus près, mais globalement, on n’a plus de problème. »

Michaël Knopp, directeur du dispositif habitat et vie sociale du Ternois

Les précautions vont donc rester de mise encore quelques mois, mais le directeur ne doute pas de la mobilisation de ses équipes : « Je tiens à saluer l’engagement de nos professionnels durant ces dernières semaines. Ils nous ont permis de passer cette crise, même si ça a été compliqué. On n’a pas eu d’événement grave ou de situation critique. Les quelques cas compliqués ont vite été résolus. Aujourd’hui, même psychologiquement pour les personnes accompagnées, ça va mieux. Certains sont suivis d’un peu plus près, mais globalement, on n’a plus de problème. On a pu reprendre des activités en extérieur, tout se remet en place progressivement. Tout le monde est content, on a un effet d’entraînement collectif, une contamination positive. » Et celle-là, pas question de l’endiguer.

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