Face à la pénurie de vaccins, les rendez-vous pour la première injection sont suspendus jusqu’en mars

« Nous devons déprogrammer les injections de la première dose de vaccin, pour donner la priorité à ceux qui doivent recevoir la seconde, afin qu’ils soient effectivement vaccinés », indique le docteur Turi, de la maison de santé de Gauchin-Verloingt. Le centre de vaccination du Ternois subit, comme les autres, la pénurie de vaccins contre la Covid-19 qui touche l’ensemble du pays.

Priorité aux personnes ayant reçu la première dose au mois de janvier

Alors que l’accueil des personnes de plus de soixante-quinze ans battait son plein, les livraisons des flacons Pfizer se sont brusquement réduites vendredi dernier, quatre jours après l’ouverture de la campagne : « On est passé de cent huit doses par jour à soixante, puis à quarante. On a dû progressivement déprogrammer les rendez-vous, pour assurer la couverture des professionnels. Les approvisionnements sont en dents de scie et les prochaines semaines s’annoncent difficiles », prévient le docteur Turi. Dans un communiqué publié ce jeudi, l’Agence régionale de santé explique : « Le nombre de doses disponibles dans notre région pour le mois prochain sera inférieur à celui du mois de janvier. »Ainsi, pour garantir l’administration de la deuxième dose aux personnes ayant reçu la première (près de cent mille dans les Hauts-de-France), tous les rendez-vous pris pour la première injection sont reportés. L’ARS précise qu’ils seront reprogrammés à partir de la première semaine de mars, mais le docteur Turi est plus prudent : « Pour éviter de programmer, déprogrammer, reprogrammer des rendez-vous, on va attendre d’avoir la certitude de pouvoir assurer les vaccinations avant de rouvrir des créneaux. Actuellement, on propose les plages pour la deuxième injection en fonction des dotations, tout est calculé à la dose près. Seuls les rendez-vous reportés seront planifiés en mars. Pour l’instant, ce n’est pas la peine d’appeler la maison de santé si vous n’avez pas reçu la première injection. »

« On constate que la Covid continue d’avancer, avec une augmentation des cas symptomatiques et positifs. »

Docteur Laurent Turi, maison de santé Léonard-de-Vinci de Gauchin-Verloingt

Le centre de vaccination continue donc de fonctionner au ralenti, en revanche, les dépistages de la Covid-19 se poursuivent et les résultats ne sont pas rassurants : « L’ARS a prolongé notre agrément comme centre de test jusque fin février. On constate que la Covid continue d’avancer, avec une augmentation des cas symptomatiques et positifs. Il faut rester vigilant, maintenir les gestes barrières, avec une distanciation physique de deux mètres et éviter les masques en tissu », martèle le docteur Turi. Néanmoins, le médecin affiche son optimisme concernant une sortie sinon prochaine, du moins progressive de la crise : « Ça va prendre du temps, mais tout le monde pourra être vacciné. Pour nous, c’est un déchirement de déprogrammer les rendez-vous de personnes âgées qui étaient très motivées à recevoir le vaccin. Tout le monde fait ce qu’il peut pour en avoir au maximum, mais on est tributaires d’une fabrication. On est impuissants face à cette situation, on ne peut pas multiplier les pains. Gardons confiance, nous allons y arriver si nous restons tous concernés. »

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