Les discussions autour du projet de véloroute reliant Saint-Pol, Frévent et Auxi-le-Château se poursuivent et une proposition de tracé définitif devrait être publiée à la fin du mois de mars. Si l’utilisation de l’ancienne voie ferrée avait été envisagée, le parcours a évolué au fil des discussions entre le département, les élus locaux, les usagers et les défenseurs de l’environnement. La majeure partie des vingt-sept kilomètres de sentiers pourrait finalement être épargnée, grâce à l’aménagement de routes existantes, mais des tronçons seraient toujours prévus sur l’actuelle voie verte, sur plus de cinq kilomètres, interrompant la continuité écologique. La plus grosse emprise s’étalerait sur les territoires d’Hautecloque, Sibiville et Séricourt. Une autre concernerait essentiellement Ligny-sur-Canche, pour connecter Frévent et Fortel-en-Artois.
« Notre position reste qu’il est essentiel que l’ensemble du linéaire de la voie demeure protégé. »
Communiqué de l’association Les Voix Vertes du Ternois
Depuis plus d’un an, des défenseurs de l’environnement se sont mobilisés pour dénoncer cette “escrologie”, consistant à détruire un milieu où la vie s’est réimplantée – la voie ferrée ayant été abandonnée depuis soixante ans – afin d’y construire une véloroute. L’association des Voix Vertes du Ternois, constituée notamment pour sanctuariser ce corridor biologique, reconnaît que le tracé pressenti préserve « en majorité l’ancienne voie ferrée », en s’appuyant sur les routes existantes, mais ne se satisfait pas de cette concession : « Notre position reste qu’il est essentiel que l’ensemble du linéaire de la voie demeure protégé », indique l’association dans un communiqué, qui souligne que « des recours juridiques contre le projet tel qu’il nous est présenté actuellement sont envisageables ». Elle réclame toujours un inventaire des espèces animales et végétales présentes dans cette bande gérée par le département du Pas-de-Calais. Afin de sensibiliser la population aux enjeux environnementaux, les Voix Vertes du Ternois avaient organisé une marche pour le climat à Sibiville, sur un tronçon aujourd’hui menacé d’artificialisation. Elle a également rédigé deux pétitions qui peuvent être signées en ligne. D’autres mobilisations pourraient suivre si le tracé pressenti est confirmé : « Il nous reste aussi à poursuivre des actions militantes axées autour de l’information de la population quant aux risques environnementaux que feront courir à la biodiversité, à la structure du site, aux activités agricoles et aux zones habitées. »
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Signez la pétition en ligne sur change.org et sur cyberacteurs.org.
