« Nous déplorons un premier décès d’un patient positif au Covid-19. Il avait plus de quatre-vingts ans et souffrait d’autres pathologies, mais le coronavirus a accéléré la dégradation de son état », explique Laurent De Rycke, directeur de la polyclinique du Ternois. Survenu dans la nuit de lundi à mardi, ce décès est le premier directement lié au coronavirus depuis l’ouverture de la cellule dédiée, voici maintenant deux semaines. Un autre patient accueilli dans cette unité est également décédé la semaine dernière, mais il n’était pas positif au Covid. Laurent De Rycke a également enregistré les premières sorties de l’unité : « Nous avons aussi des patients qui vont mieux. Trois ont pu quitter l’unité Covid car les signes cliniques avaient disparu après quatorze jours : deux personnes sont parties en soins de suite et de réadaptation et une autre a même pu rentrer chez elle. Il n’y a pas que de mauvaises nouvelles. »
« Sur Saint-Pol, nous constatons tout de même une hausse du nombre de cas chez les patients gériatriques. »
Laurent De Rycke, directeur de la polyclinique du Ternois
Les quatorze lits de l’unité sont occupés, mais le directeur estime que la situation est toujours sous contrôle : « On réévalue la situation au jour le jour, mais pour l’instant, nous ne sommes pas dépassés. Le nombre de cas se stabilise, les services de réanimation des hôpitaux sont moins saturés et les cas graves sont même plutôt en diminution. Néanmoins, sur Saint-Pol, nous constatons tout de même une hausse du nombre de cas chez les patients gériatriques. Depuis vendredi dernier, nous accueillons d’ailleurs deux patients issus du centre hospitalier du Ternois. »
« Nous avons eu recours au renfort de quatre personnes, ce qui nous permet de ne pas avoir à rappeler nos personnels en congés afin qu’ils puissent souffler un peu. »
Laurent De Rycke, directeur de la polyclinique du Ternois
Pour l’instant, il n’est pas envisagé d’élargir l’unité Covid : « On arrive à gérer la situation avec nos quatorze lits. Si de nombreux cas venaient à se présenter sans que nous puissions les transférer ailleurs, on pourrait reconsidérer la situation pour ouvrir d’autres lits, mais cela nécessiterait une réorganisation au sein de l’établissement. La situation est plutôt tendue au niveau des ressources humaines. Nous avons eu recours au renfort de quatre personnes, des infirmières libérales et des étudiants, dont les contrats ont été formalisés avec l’Agence régionale de santé. Cette aide nous permet surtout de ne pas avoir à rappeler nos personnels qui sont en congés, afin qu’ils puissent souffler un peu. » Les quatorze lits sont destinés à accueillir des personnes dont l’état est stabilisé, l’établissement ne disposant pas de matériel de réanimation, et les cas les plus graves sont plutôt orientés vers Arras ou Divion. « J’ai fait le point aujourd’hui avec l’équipe médicale, la cellule hygiène et l’encadrement de l’établissement, indique Laurent De Rycke. Que ce soit pour les ressources humaines, les lits disponibles ou les stocks de matériel, tout est calé. »