Saint-Pol : des agents de l’Ehpad l’Oasis appellent au secours, suite aux nombreux arrêts de travail

Illustration : capture d’écran Facebook

« Recherche activement des agents de soins hospitaliers et des aides-soignants pour l’Ehpad de Saint-Pol-sur-Ternoise. Merci de partager svp. » Ce message a été publié mercredi soir sur Facebook et partagé plus de deux cents fois, y compris par des agents du centre hospitalier du Ternois, témoignant d’une situation « catastrophique », voire de détresse, à l’Ehpad l’Oasis. L’établissement est frappé depuis deux semaines par une vague de contaminations à la Covid-19, les quelque soixante-dix résidents de l’établissement sont confinés dans leur chambre, accroissant la charge de travail pour les agents, qui n’ont pas été épargnés par le virus. « Avec dix-neuf arrêts, il faut bien trouver une solution », soulignait un agent de l’Ehpad. La direction du centre hospitalier se refuse toujours à nous répondre, néanmoins elle fait passer ses messages rassurants dans les colonnes de la Voix du Nord : « Nous avons actuellement 25 arrêts liés au Covid (NDR : sur 550 agents au total). Les gens se proposent d’aller travailler sur d’autres sites quand les besoins se font sentir », selon la directrice du CHT, Claire Vincent, sans préciser la situation spécifique de l’Ehpad, où le nombre de résidents contaminés par la Covid-19 est officiellement passé de dix-sept à vingt-trois. « Le personnel est à effectif plus que minimum. La fatigue est intense, pas de repos depuis un bon moment, naturellement la peur au ventre. Sans compter que les moyens ne sont pas à la hauteur du désastre », selon un proche d’un agent de l’Ehpad. Alors que la charge de travail explose à cause des mesures sanitaires, l’effectif est réduit par les arrêts maladie. Plus de travail, moins de personnel, les agents prennent sur eux pour assurer la meilleure prise en charge possible des résidents. Néanmoins, plusieurs témoignages attestent d’une situation de détresse : « Ils sont complètement débordés, physiquement et psychologiquement à bout. » Les agents ont l’interdiction formelle de parler à la presse et la consigne est plutôt bien respectée, mais certains se laissent aller à l’ironie sur les réseaux sociaux : « Pourtant, quand on lit certains articles, tout va bien à l’Oasis », « On nage dans le bonheur ».


Le centre hospitalier du Ternois n’a toujours pas donné suite à nos sollicitations.

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