Petit Pays : un poison nommé Rwanda

GGGGGG : warzone

Après le très bon La promesse de l’aube, Eric Barbier revient avec une nouvelle adaptation de roman : Petit Pays, de Gaël Faye. Le film nous plonge dans une page de l’histoire africaine contemporaine, à travers les yeux de Gaby (Djibril Vancoppenolle), fils d’Yvonne (Isabelle Kabani), une Rwandaise qui fuit la réalité, et Michel (Jean Paul Rouve), un Muzungu – nom donné aux Blancs par les Burundais – expatrié au Burundi. Entre l’école et les moments d’amusement avec ses amis, Gaby rythme son quotidien comme tous les garçons de son âge, mais le pays fait face à de vives tensions entre les Hutus et les Tutsis et bientôt la guerre civile éclate. 
Avec un récit à hauteur d’enfant, Petit Pays dépeint une tragédie historique sans tomber dans les écueils faciles ou le mélodrame. Chaque événement est vécu à travers les yeux de Gaby, ce qui permet au film de prendre une dimension universelle pour parler du génocide des Tutsis. Petit Pays ne s’encombre pas de beaux mots ou de grandes scènes de dialogue, mais se base plutôt sur des ressentis d’enfants qui voient, totalement impuissants, leur vie partir en lambeaux, leurs amis devenir des ennemis, leur pays une zone de guerre. 
Avec son envie de prendre du recul face au conflit, en montrant les horreurs de la guerre tous camps confondus, Eric Barbier réussit à nous captiver et à nous plonger dans une page d’histoire qui scellera le destin du Burundi et du Rwanda. 
Loin des réalisations telles que Hotel Rwanda, ou J’ai serré la main du diable, Petit Pays se vit comme un témoignage de l’intérieur, loin des enjeux politiques mais centré sur l’humain. 

Prochaines séances au Régency.

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