« On a onze nouveaux cas positifs à la covid au foyer des Jours Paisibles. On a fait une quarantaine de tests mardi sur les résidents qui étaient négatifs la semaine dernière et les agents qui sont intervenus au foyer », annonce le maire de Saint-Pol, Benoît Demagny. Avec les dix-neuf cas déjà recensés, ce sont donc trente personnes âgées du foyer des Jours Paisibles qui ont été infectées par la covid-19. La semaine dernière pourtant, après la découverte d’un premier cas, tous les résidents avaient été testés : « Ça signifie sans doute que la contamination était déjà présente mardi dernier, mais qu’elle n’était pas encore assez forte pour être détectée », explique Benoît Demagny. D’autant que depuis l’identification du premier cas, le lundi 9 novembre, tous les résidents ont été confinés dans leur appartement. Ils devront encore garder la chambre une semaine, jusqu’au 25 novembre.
« Deux ou trois personnes sont assez fatiguées, mais pour les autres, on a l’impression qu’ils n’ont rien du tout, c’est assez étrange. »
Benoît Demagny, maire de Saint-Pol-sur-Ternoise
Avec trente cas sur cinquante-deux résidents, plus de la moitié des personnes hébergées a été contaminée, mais pour l’instant, aucun cas grave n’est à déplorer : « La première personne touchée a quitté l’hôpital et est revenue au foyer cet après-midi. Une dame a dû être hospitalisée lundi, mais c’est plutôt par précaution, parce qu’elle avait des angoisses. Deux ou trois personnes sont assez fatiguées, mais pour les autres, on a l’impression qu’elles n’ont rien du tout, c’est assez étrange », constate le maire, qui se rend régulièrement sur place pour suivre la situation : « J’essaie d’y aller tous les soirs pour voir les résidents, donner un coup de main aux agents et leur montrer qu’ils ne sont pas seuls. Neuf élus du conseil municipal se sont répartis les résidents et les appellent tous les jours, ou presque. On a acheté une boîte de pastilles vosgiennes pour chaque résident, ça leur a fait un plaisir dingue ! On va aussi leur offrir un Télé Z et l’Abeille de la Ternoise de cette semaine. » Les journées sont longues pour les résidents confinés dans leur appartement, ils ne peuvent pas même sortir pour faire leurs emplettes : « Les familles peuvent faire les courses et les déposer à l’entrée, on se charge de les apporter. Pour ceux qui n’ont pas de proches dans la région, on s’en occupe. Les familles comprennent la situation, les résidents aussi. On va essayer de mettre en place des appels en visio, mais il ne faudrait pas qu’on propage le virus en faisant cela », remarque Benoît Demagny, qui souligne qu’aucun des agents intervenant au foyer des Jours Paisibles n’a été contaminé : « Ça montre que les gestes barrières ont été respectés et qu’ils fonctionnent. »