Pour la deuxième année consécutive, la piscine de Saint-Pol restera à sec : « Il faut deux mois de préparation pour nettoyer, remplir, chauffer les bassins… Nous les avons même nettoyés, mais nous devions prendre une décision en avril et nous aurions été limités à l’accueil de soixante personnes par jour, ce qui aurait fait des déçus. Nous n’avons que trois vestiaires hommes et autant pour les femmes. Si on avait plus de vestiaires, on aurait pu faire rentrer plus de personnes. Si on pouvait accueillir cent cinquante personnes, ça aurait été différent. Nous étions encore en zone rouge en avril et j’ai pris la responsabilité de maintenir la piscine fermée », explique Benoît Demagny, maire de Saint-Pol, qui souligne qu’il ne s’agit pas d’une décision purement financière : « Nous avons un bel équipement. Des travaux ont été effectués et nous allons aménager l’entrée du site avec des cabines de plage. Dans notre programme, nous avions proposé d’élargir la période d’ouverture de mi-juin à mi-septembre. » Jusqu’alors, la piscine accueillait le public uniquement sur les mois de juillet et août, ce qui avait permis d’enregistrer près 6 500 entrées, record établi en 2018. La municipalité explique que l’agencement des cabines et la nécessité de mettre en place un sens de circulation ne permettent pas d’accueillir plus de vingt personnes simultanément, ce qui ne représenterait que soixante personnes par jour, contre trois cents en moyenne en temps normal – et par beau temps. Quand bien même le protocole aurait été allégé, c’est donc le temps nécessaire à la remise en route de l’équipement qui condamne la piscine une nouvelle fois. « Je comprends la frustration des parents, de ceux qui n’ont pas de moyen de locomotion, assure Benoît Demagny. En contrepartie, nous allons organiser des sorties à la mer, dans d’autres piscines comme Frévent ou Divion, dans des parcs d’attractions. Nous aurons aussi les plages en centre-ville et au parc du château. » À défaut de se baigner, il sera toujours possible de bronzer sur le sable.