La Protection Civile s’installe à Saint-Pol et recrute des volontaires pour sauver des vies

Aider, secourir, former : telle est la devise de la Protection Civile. L’association de secouristes vient d’ouvrir une antenne à Saint-Pol, qui connaît déjà un engouement certain : « Nous étions sept bénévoles du secteur rattachés à la Protection civile de Berck. L’antenne de Saint-Pol est installée depuis le 5 janvier et nous comptons déjà une quinzaine de bénévoles. J’ai pris le pari avec Berck que d’ici un an, nous serions plus nombreux qu’eux », s’amuse David Dupuis.

« On a rapidement eu une dizaine de demandes, on devrait bientôt atteindre une vingtaine de personnes. »

David Dupuis, responsable de l’antenne de la Protection Civile de Saint-Pol

Pompier professionnel et ancien pompier de Paris, il est bénévole depuis un an à la Protection Civile : un engagement qui est même devenu une affaire de famille. Sa fille Amélie – qui souhaite également rejoindre le corps des sapeurs-pompiers – a été la première à se porter volontaire, voici deux ans, rejointe par son père, puis sa mère et sa sœur. Tous les quatre résidant à Saint-Pol, ils se sont vu confier la création et l’animation de la nouvelle antenne saint-poloise : « Nous allions régulièrement à Berck, mais nous sommes tous bénévoles et ça représente des frais. Nous avons pu récupérer deux autres membres venus d’Auchel et d’Hesdin, ainsi que notre maître-chien qui habite Fruges. » L’équipe saint-poloise s’appuie donc sur sept bénévoles déjà opérationnels et sur une dizaine de nouveaux venus : « Nous étions présents au forum des associations de Saint-Pol et nous avons simplement mis une publication sur Facebook en début d’année. Grâce à cela et au bouche-à-oreille, on a rapidement eu une dizaine de demandes, j’en ai encore eu deux ce matin. On devrait bientôt atteindre une vingtaine de personnes », selon David Dupuis qui n’a pas tardé à préparer ses premières recrues aux examens visant à obtenir les différents certificats nécessaires aux interventions : PSC1 (prévention et secours civiques de niveau 1), PSE1 et 2 (premiers secours en équipe).

« Au moins un membre de chaque famille devrait être formé pour savoir comment réagir. Des défibrillateurs sont maintenant installés dans les villes, mais personne ne sait s’en servir. »

David Dupuis, responsable de l’antenne de la Protection Civile de Saint-Pol

« Actuellement, 4 % des Français sont formés aux premiers secours et l’Etat espère atteindre un objectif de 50 %. Au moins un membre de chaque famille devrait être formé pour savoir comment réagir en cas de brûlure, d’entorse, de fracture mais aussi d’arrêt cardiaque : si on voit une personne tomber devant soi et qu’on sait quoi faire, on a de bonnes chances de la sauver. Des défibrillateurs sont maintenant installés dans les villes, mais personne ne sait s’en servir », constate le responsable locale de la Protection Civile. Les bénévoles sont appelés à intervenir lors de manifestations rassemblant des foules importantes (courses sportives, festivals, manifestations culturelles), mais aussi lors de catastrophes naturelles ou pour la recherche de personnes disparues. La seconde mission la Protection Civile consiste à former aussi bien ses bénévoles que le grand public. « On peut dispenser des formations pour les sauveteurs secouristes du travail, l’usage des extincteurs… On va également proposer d’intervenir dans les écoles pour apprendre aux élèves les gestes qui sauvent », annonce David Dupuis, qui se prépare, tout comme sa fille Amélie, à passer un diplôme qui lui permettra de réaliser des formations à Saint-Pol.

« Nous devons être très réactifs. On peut être déclenchés sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre ! »

David Dupuis, responsable de l’antenne de la Protection Civile de Saint-Pol

Les bénévoles de la toute nouvelle antenne de Saint-Pol ont déjà fort à faire entre le recrutement, les entraînements hebdomadaires, l’entretien du matériel, la formation des bénévoles, sans oublier les dispositifs de secours qu’ils assurent régulièrement : «  La semaine dernière, nous étions à sept sur une compétition de judo à Saint-Laurent-Blangy : on a réalisé dix-sept interventions en deux heures ! » Les bénévoles de la Protection Civile se définissent eux-mêmes comme des « ambulances à pied », trimbalant dans leur sac à dos tout le matériel nécessaire aux divers types d’intervention qu’ils peuvent rencontrer. Néanmoins, tout ceci à un coût et l’ouverture d’une antenne est très chère : « Nous avons récupéré du matériel de Berck, ainsi qu’un véhicule mais il n’a que neuf places : il est déjà trop petit pour nous tous ! » Pour l’instant, David Dupuis et son équipe disposent d’un bureau dans l’ancienne école de musique, rue de Fruges, et d’un local de stockage à la salle Martin de Petit-Gauchin, mais cherchent à trouver un lieu pour tout centraliser : « Nous devons être très réactifs si on nous appelle en urgence. On peut être déclenchés à tout moment, sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre ! » Au-delà des questions matérielles, la Protection Civile a surtout besoin de moyens humains, même si le recrutement est bien engagé : « Tous ceux qui sont volontaires et motivés peuvent nous rejoindre, à partir de seize ans, précise Amélie. La Protection Civile est une grande famille et quand on est dedans, on peut vite devenir accroc. »

Renseignements auprès de la Protection civile du Pas-de-Calais : 03.21.36.25.67

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