« Saint-Pol, la soit disant “Belle endormie”, semble avoir sombré dans une profonde léthargie… Le “Réveil” orgueilleusement annoncé paraît bien lointain ! » Le groupe minoritaire au conseil municipal de Saint-Pol est sorti de son silence dans un communiqué envoyé aux médias locaux. Dimanche, la Voix du Nord publiait une interview du maire Benoît Demagny, absent depuis six mois, dans laquelle il confirme qu’il a été touché par un burn-out et indique : « Mon envie, c’est de revenir, mais à ce jour je ne peux pas dire quand ». Depuis, sa subite absence, l’exécutif municipal est géré par le premier adjoint Didier Hochart et la directrice générale des services, Cathy Vanhille. L’opposition commence à s’inquiéter de la situation : « Seules les affaires courantes sont gérées au quotidien. […] Que deviennent les grands projets annoncés en 2020 lors de la campagne des municipales ? Ont-ils été abandonnés à l’épreuve de la “sobriété/austérité” décrétée par le gouvernement ou par le fait de l’absence prolongée du premier magistrat ? » Maurice Louf et son équipe reviennent sur la hausse de la taxe foncière et les actions à mener « pour amoindrir l’impact de la hausse des coûts énergétiques » : « Nous ne voyons émerger aucune initiative pour accompagner les ménages les plus vulnérables dans cette crise sans précédent ! Rien non plus qui nous dise ce qui sera entrepris par notre collectivité pour participer aux économies indispensables en cet automne de tous les dangers! » Le dernier conseil municipal s’est tenu début juillet, le prochain est annoncé pour le 5 décembre, vraisemblablement sans la présence du maire, compte-tenu de ses dernières déclarations. La majorité ne manquera sans doute pas d’accuser l’opposition de tirer sur l’ambulance, la minorité quant à elle estime que « il est temps que la municipalité prenne ses responsabilités et passe à l’action ».