Saint-Pol : vaste opération de dépistage au lycée Châtelet, aucun cas de Covid-19 détecté

Reportage : Alexis Fachaux

« C’est désagréable, mais pas douloureux », rassure l’infirmière Linda Jacotin, juste avant de procéder au test antigénique sur l’un des élèves volontaires. Ce lundi matin, le personnel du lycée Albert-Châtelet de Saint-Pol-sur-Ternoise avait la possibilité de se faire tester lors d’une campagne de dépistage de la Covid-19. Ainsi, parmi les vingt-trois professeurs, assistants d’éducation, CPE, secrétaires ou personnels de la région (NDR : sur cent trente professionnels au total), aucun cas positif n’a été détecté. L’après-midi, même résultat chez les quelque trente-cinq élèves qui se sont présentés dans l’espace aménagé au rez-de-chaussée de l’internat des garçons, où Linda Jacotin, infirmière du lycée, et Anne Salmon, en poste au collège Roger-Salengro, procédaient aux tests antigéniques, assistées de deux consœurs en formation. Les deux infirmières scolaires se sont portées volontaires pour faire partie de l’équipe mobile de dépistage qui était déjà présente jeudi dernier au groupe scolaire de Saint-Pol pour une première vague de tests sur les membres du personnel qui le souhaitaient.

Les créneaux de dépistage pris d’assaut par les personnels et élèves

« Il faut à peine cinq minutes pour se faire dépister, assure Emmanuel Damiens, proviseur du lycée Châtelet. Vous êtes d’abord reçu individuellement dans une pièce pour la partie administrative, on procède ensuite au test antigénique dans la pièce suivante et quinze minutes plus tard vos résultats sont disponibles. » Le lycée Châtelet a dû s’organiser rapidement car l’Académie n’a informé la direction de la mise en place de cette campagne de tests que mercredi dernier. Dès lors, les inscriptions ont été ouvertes et tous les créneaux se sont remplis très vite, si bien que les infirmières ont enchaîné les dépistages tout au long de la journée. Il avait été initialement envisagé de permettre aux personnels des autres établissements scolaires de Saint-Pol de venir se faire tester au lycée, mais devant le succès de la campagne, elle s’est limitée aux élèves et personnels de Châtelet.

« C’est désagréable, mais pas douloureux », rassure Linda Jacotin, infirmière du lycée

750 élèves présents sur les 1 100 du lycée Châtelet en temps normal

Si aucun nouveau cas de Covid-19 n’est à déplorer à l’issue de cette journée de dépistage, le lycée n’a pas été épargné, à l’instar des autres établissements scolaires puisque ces dernières semaines au moins quatre élèves ont contracté le virus, ainsi que deux professeurs. « Lorsqu’un élève est positif, le protocole prévoit d’identifier les personnes avec qui il s’est retrouvé en contact démasqué, notamment au restaurant scolaire, explique Emmanuel Damiens. Il doit alors respecter une période de confinement de sept jours, tout comme les potentiels cas contacts, avant de faire son retour au sein de l’établissement. » Afin de limiter le brassage des élèves, les classes de seconde et de première générale viennent au lycée une semaine sur deux, sur le principe de l’alternance, en demi-classes. En revanche, les premières technologiques, les terminales et les élèves de BTS assistent aux cours en présentiel, masqués mais en classe pleine. Au total, ce sont donc environ sept cent cinquante lycéens qui sont présents sur place chaque jour, contre mille cent en temps normal. Lors du conseil pédagogique prévu prochainement cette organisation pourrait être modifiée en fonction de l’évolution de la situation, mais à Châtelet comme ailleurs, difficile de se projeter sur le long terme.

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