Le pentathlon grec s’invite au programme d’une classe de secondes du lycée Châtelet

S’il n’est pas au programme des Jeux Olympiques de Paris 2024, le pentathlon grec s’est immiscé dans celui de la classe de seconde 7 du lycée Albert-Châtelet de Saint-Pol-sur-Ternoise. Durant deux jours et demi, les lycéens ont découvert cette discipline antique, accompagnés par Brice Lopez qui s’est mis en tête de faire redécouvrir cette pratique associant le saut en longueur avec haltères, le lancer du javelot avec propulseur, le lancer du disque, la course du stade et la lutte debout. Professeure d’histoire, Marieke Vandaele a invité ce chercheur et archéo-expérimentateur à venir présenter le pentathlon grec à ses élèves. Une façon ludique d’étudier l’histoire, en association avec la professeure de latin, Juliette Guérard, et la professeure d’éducation physique et sportive, Marie-Bérengère Cantegril, dans une démarche transdisciplinaire, sorte de triathlon pédagogique. « Nous avons travaillé sur les valeurs civiques de l’olympisme : l’inclusion, la place des femmes, la lutte contre les discriminations et le racisme… Nous avons aussi pu aborder la géographie et la géopolitique liée aux Jeux Olympiques, étudier des sources historiques comme des textes, des vases, des amphores pour évoquer l’histoire et l’archéologie », détaille Marieke Vandaele.

La démarche s’est conclue avec un concours regroupant toutes les épreuves, qui s’est logiquement déroulé dans la salle Pierre-de-Coubertin, l’initiateur des Jeux Olympiques modernes. Le chercheur Brice Lopez a expliqué dans le détail chaque épreuve et montré les gestes spécifiques qu’il a redécouverts dans une démarche d’archéologie expérimentale. Si la course n’a pas fondamentalement changé, le saut en longueur se pratiquait alors avec des haltères, le javelot était lancé grâce à un propulseur constitué d’une lanière de cuir. Brice Lopez a d’ailleurs longuement travaillé pour comprendre le geste juste des athlètes de l’époque et s’est efforcé de le transmettre aux élèves. Ces derniers ont pu s’essayer aux différentes épreuves et ont conclu l’expérimentation par une course avec bouclier (qui revient très à la mode en ce moment), dans une approche ludique et pédagogique. Et non, ils n’ont pas eu à se dévêtir comme les athlètes de l’époque, car les recherches attestent que les épreuves n’étaient pas toujours réalisées nu, malgré l’adage : “sans chemise, sans pentathlon”.


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