L’intersyndicale d’Herta reçue en préfecture pour évoquer l’avenir du site de Saint-Pol

Après les élus locaux vendredi, les représentants syndicaux ont été reçus ce lundi par le préfet, Fabien Sudry, pour évoquer l’avenir du site Herta de Saint-Pol. Les six représentants des différentes organisations syndicales constituant la délégation ont partagé durant une heure les informations dont ils disposent avec le représentant de l’Etat, en présence du directeur du site, Régis Dabert. A la sortie de la réunion, aucune annonce de la part de la direction ou des délégués syndicaux. Au contraire, alors que le nom du repreneur devait être dévoilé fin juillet, l’annonce pourrait finalement être repoussée à la fin de l’été, voire de l’année : « La vente est toujours en cours et le groupe Nestlé dit qu’il n’est pas particulièrement pressé, indique Olivier Delbé de l’UNSA, entouré de ses homologues. Nous avons fait part au préfet de nos inquiétudes et revendications : assurer la pérennité de l’entreprise, le maintien des emplois, des salaires et des acquis sociaux. » La délégation a d’ailleurs remis au préfet l’ensemble des revendications partagées par les salariés des différents sites d’Herta.

« Aujourd’hui, on nous parle de partenaires plus que de repreneurs »

Si aucune annonce n’a été faite, la délégation a néanmoins souligné une évolution dans les termes utilisés par la direction : « Aujourd’hui, on nous parle de partenaires plus que de repreneurs, ce qui laisse entendre que Nestlé pourrait rester actionnaire d’Herta. Par ailleurs, il n’est pas exclu que l’activité soit élargie à d’autres produits, comme la volaille, par exemple. Il n’y a aucune transparence, mais on nous garantit que les investisseurs seront des industriels et non des financiers. Ça nous rassure un peu. » Du côté de la direction, Régis Dabert n’en dit pas plus : « L’annonce était censée être faite dans les semaines à venir, mais je n’ai aucune date. L’objectif de cette réunion en préfecture était de s’assurer que tout le monde ait le même niveau d’information. » Les représentants syndicaux attendent donc la convocation du prochain comité social et économique central qui devrait se tenir fin juillet pour espérer quelques informations. D’ici là, les syndicalistes maintiennent leur vigilance : « Le préfet ne peut pas intervenir sur le fond, mais nous tenions à le tenir informé pour qu’il puisse suivre le dossier et la situation de l’entreprise, souligne Laurent Claude de la CGT. L’enjeu est de taille pour le site de Saint-Pol et tout le territoire. L’ambiance reste bonne dans l’usine. On n’est pas là pour crier au loup et alarmer les salariés, mais nous restons vigilants. »

-> Communiqué de la préfecture suite à la table ronde du 12 juillet avec les élus locaux.

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