Le long de la vallée de la Ternoise, toutes les écoles resteront fermées la semaine prochaine. Les décisions sont tombées aujourd’hui pour l’école de Gauchin-Verloingt, celles du RPI de la Vallée (Pierremont, Fleury, Hernicourt, Wavrans, Monchy-Cayeux), celle d’Anvin également. Tous les élus invoquent une seule et même raison : « Nous ne pouvons pas appliquer les mesures sanitaires selon le protocole qui nous est proposé », estime Anne-Marie Vigneron, première adjointe à Gauchin-Verloingt où « les classes et la cantine sont très petites. Nous avons du personnel à risque qui ne peut plus intervenir dans l’école ».
« La directrice a réalisé un sondage auprès des parents d’élèves et nous n’aurions eu que 30 % des enfants. »
Claudy Lhomme, président du RPI de la Vallée de la Ternoise
Dans le RPI voisin, les problématiques sont les mêmes : « On n’arrivera pas à respecter les distances et toutes les précautions nécessaires, selon Claudy Lhomme, maire de Pierremont et président du RPI de la Vallée de la Ternoise. Dans chaque école, il n’y a qu’un point d’eau. La directrice a réalisé un sondage auprès des parents d’élèves et nous n’aurions eu que 30 % des enfants, à la condition que la cantine et la garderie fonctionnent. Nous avons quatre écoles, la cantine et la garderie sont sur un cinquième site, ce qui complique la gestion. De plus, la question de la responsabilité des élus n’est pas claire, c’est un peu inquiétant. » La décision de ne pas rouvrir le RPI a donc été prise en accord avec les maires concernés et l’équipe éducative. De la même manière, André Olivier a décidé de maintenir fermée l’école d’Anvin : « Nous avons pris cette décision avec les enseignants. Nous réfléchissons à la possibilité d’assurer un accueil des enfants pour les parents qui le souhaiteraient, mais nous en discuterons lors d’un conseil d’école extraordinaire mercredi. »
Des réunions programmées ces prochains jours pour décider de rouvrir ou non les écoles dans les différentes communes
Déjà la semaine dernière, le maire de Monchy-Breton avait décidé de ne pas rouvrir son école le 11 mai. Ses voisins du RPI de Bajus, La Comté et Beugin ont signé une déclaration commune dans le même sens. À Croix-en-Ternois, le maire ne souhaite pas non plus rouvrir l’établissement, qui fait partie d’un RPI avec Ramecourt, Siracourt, Croisette et Héricourt : une réunion est prévue mercredi soir pour évoquer la situation à l’échelle de leur regroupement. En revanche, à Saint-Michel, tout est prévu pour accueillir les élèves : « On a tout préparé, on attend simplement la validation de l’inspecteur, assure le maire, Josette Edouard. Les parents qui travaillent demandent à ce qu’on puisse accueillir les enfants. » Des réunions sont programmées dans les différentes communes du Ternois pour faire le point sur la situation et d’autres fermetures risquent fort d’être décidées avant la date fatidique du 11 mai.