GGGGG : flamboyant.
Adaptation du roman La Cité perdue de Z de David Grann, le dernier film de James Gray est marqué par un tournage dangereux : l’équipe du film a dû faire face aux crocodiles, aux serpents et à la dengue lors des scènes de jungle.
The Lost City of Z raconte l’histoire vraie de l’explorateur Percival Harrison Fawcett (Charlie Hunnam). En 1906, alors qu’il attend son premier enfant (Tom Holland), la Société géographique royale d’Angleterre lui propose de cartographier les frontières du Brésil et de la Bolivie. Sur place, il découvre les traces d’une ancienne cité perdue. De retour en Angleterre, tiraillé entre l’attachement qu’il porte à sa famille et sa soif de découverte, il n’aura de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation.
Le réalisateur nous offre un film d’aventure noir et réaliste. Les paysages sont à couper le souffle et la jungle, ennemie redoutable qu’il faut apprivoiser, n’a jamais paru aussi hostile. Le résultat est très loin des productions hollywoodiennes de ce type et nous offre une vision brute, sans concession.
Porté par une histoire à dimension humaine et une réalisation d’une justesse absolue, le film est centré sur les liens qui unissent les individus. Le spectateur ne pourra qu’apprécier la performance de Charlie Hunnam et Tom Holland qui sont époustouflants en père et fils qui cherchent à se comprendre.
En mettant en scène une aristocratie élitiste qui voit dans les civilisations d’Amérique du Sud des sauvages à éduquer, James Gray brosse un portrait peu flatteur du monde moderne. Les personnages évoluent dans une Angleterre où le paraître est au centre des préoccupations et où chaque idée nouvelle est perçue comme dangereuse. Faisant directement écho au fonctionnement de la société actuelle qui juge les autres cultures à travers son propre prisme, le film prend ici une dimension universelle, délivrant un message profond et fédérateur.
Prochaines séances au Régency.
#LecinédeGG