Once Upon a Time in Hollywood : la fin d’un monde

GGGGGG : studio nostalgie

Pour certains, génial réalisateur de série B ; pour d’autres, artiste surestimé, Quentin Tarantino est avant tout un amoureux du cinéma et chacun de ses films constitue, d’une manière ou d’une autre, un hommage au 7e art (la blaxploitation, le film de guerre, le cinéma des années 70…). Au fil de ses œuvres, Tarantino a su se faire une place en tant que réalisateur qui pèse à Hollywood, comme en atteste l’émoi que suscite chacun de ses nouveaux projets.

Pour sa nouvelle folie (et l’avant-dernière, si on se fie à son « dix films et après, j’arrête »), le réalisateur se plonge dans l’année 1969 à travers le regard de Rick Dalton (Leonardo DiCaprio), star de la télévision, et de sa doublure cascade, Cliff Booth (Brad Pitt), qui naviguent à travers les changements qui s’opèrent dans l’industrie cinématographique de l’époque.

Ode à un certain état d’esprit de liberté, Once Upon a Time in Hollywood réussit le pari de porter aux nues une certaine idée du cinéma, sans jamais tomber dans la facilité ou dans le fameux « c’était mieux avant ».

Avec un casting de folie (Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Al Pacino, Timothy Olyphant, Emile Hirsch, Margot Robbie…), Once Upon a Time in Hollywood est un film « à la Tarantino », sans en être réellement un et c’est peut-être ce qui le rend si savoureux. Comme d’habitude, l’histoire déroule plusieurs intrigues qui se répondent et cohabitent à merveille, mais qui pourraient tout aussi bien exister de manière indépendante dans des films à part entière. Paradoxalement, malgré cette multitude de facettes, le film se construit lentement, sans grandes tirades spirituelles, mais instaure un ton qui nous porte et nous hypnotise. Au revoir les grands monologues inspirés, bonjour les longs voyages en voiture silencieux entrecoupés de quelques phrases qui tapent dans le mille et nous rappelle le génie d’écriture de Tarantino.

Once Upon a Time in Hollywood, comme chaque film du réalisateur, divisera les spectateurs, mais aussi les fans de la première heure. Ceux qui viendront chercher une œuvre irrévérencieuse, portée sur l’hémoglobine et les bad guys, seront peut-être déçus, mais ne pourront nier la maestria de Tarantino qui frappe encore une fois.

Prochaines séances au Régency

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