La Ch’tite Famille : le retour aux sources du fils prodigue

GGGGGG : beauf.

La Ch’tite Famille marque le retour de Dany Boon dans un thème qu’il connaît bien et qui a fortement contribué à son succès : ses origines ch’ti.

Ici, Valentin D. (Dany Boon) et Constance Brandt (Laurence Arné), un couple d’architectes, préparent une rétrospective de leur travail au Palais de Tokyo. Ce que personne ne sait, c’est que pour se faire un nom dans le milieu, Valentin a caché ses origines. Le jour du vernissage, sa mère, son frère et sa belle-sœur débarquent par surprise et, pour ne rien arranger, il perd la mémoire suite à un accident, ce qui le propulse vingt ans en arrière, plus ch’ti que jamais.

La Ch’tite Famille s’ouvre sur une première partie assez brouillonne, mettant en place une intrigue poussive et simpliste. Malgré de bonnes idées, les personnages sont présentés à toute vitesse et de manière un peu maladroite. Le spectateur aura du mal à s’attacher réellement aux différents protagonistes et assistera à une succession de scènes articulées autour de clichés et d’idées préconçues. Le film ne nuance jamais son propos et nous offre d’un côté le milieu bourgeois parisiens dépeint comme suffisant, superficiel et accordant une grande place à l’argent, et de l’autre la famille ch’ti dépeinte comme bourrue, alcoolique et vivant dans des conditions précaires.

Alors que La Ch’tite Famille nous promettait de confronter deux milieux opposés qui apprenaient à se comprendre et s’accepter, le film ne parvient qu’à effleurer cet objectif. Ce n’est que dans sa dernière partie qu’il évolue vers une mise en scène plus subtile. Il réussit finalement à éviter le piège des bons sentiments faciles auxquels on aurait pu s’attendre et se montre porteur d’un réel message d’acceptation de l’autre.

Malgré quelques bonnes idées, le réalisateur nous offre un film inégal, avec une intrigue et des personnages sans épaisseur, mais une dernière partie qui sauve littéralement les meubles en se montrant plus juste et sincère dans son propos.

Prochaines séances au Régency.

Retrouvez notre reportage sur l’avant-première avec l’équipe du film.

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