First Man : viser la lune, ça ne leur fait pas peur

GGGGGG : alunissant

Damien Chazelle frappe encore et nous offre un film hors norme, fondamentalement centré sur l’humain, et plus particulièrement Neil Armstrong (Ryan Gosling) et ses huit ans de préparation au premier voyage vers la Lune. Jugé un peu distrait par ses supérieurs, il dira le 21 juillet 1969 : “Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité”. Mais qui était ce Neil, héros américain, encensé par tous ? Qu’est-ce qui le motivait et l’a poussé à aller au bout de cette aventure ? Autant de questions auxquelles First Man tente de répondre. S’écartant de productions telles que L’étoffe des héros ou encore Appolo 13 (grands films au demeurant), First Man retrace avant tout l’épopée de l’homme qu’était Neil Armstrong. Loin des astronautes vus comme des chevaliers des temps modernes, en quête d’aventures, en croisade contre le communisme, Chazelle replace cette épopée dans sa dimension humaine. Les scènes de vols spatiaux s’efforcent de coller le plus possible à la réalité. La réalisation s’intéresse à l’homme, ses failles et sa faculté à se dépasser. Dans cette démarche, chaque plan se situe au plus près des personnages et permet de voir ces pionniers de l’aventure spatiale dans toute leur humanité. Pour apprécier totalement l’œuvre, il faudra cependant faire abstraction du discours pro-américain et comprendre que Chazelle ne fait pas l’apologie de l’American way of life ou de la puissance américaine, mais se veut témoin d’une époque. First Man en déconcertera certains, mais se montre à coup sûr maîtrisé et fascinant dans sa manière de présenter cette histoire connue de tous sous un nouveau jour. Ou une nouvelle lune.

Prochaines séances au Régency.

#LecinédeGG

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