GGGGGG : chauve qui peut
Durant le tournage de Fast and Furious 8, les producteurs de la franchise ont l’idée de sortir un spin-off sur deux des personnages les plus charismatiques de la saga : Hobbs (Dwayne Johnson) et Shaw (Jason Statham). Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour que cette idée se concrétise et vole un peu la vedette de Fast and Furious 9, actuellement en tournage (et dont on entend peu parler). Dans ce spin-off, bien évidemment indépendant de la saga d’origine, les deux ennemis que deviendront Hobbs et Shaw au fil des films vont devoir s’allier pour contrer Brixton (Idris Elba), un anarchiste génétiquement modifié en possession d’une arme de destruction massive.
Sur les rails depuis 2001, la franchise Fast and Furious est devenue, film après film, un monstre de divertissement, proposant des scènes d’actions toujours plus folles. Avec ce nouvel opus, on se rend rapidement compte que le temps du premier Fast and Furious – où O’conner (Paul Walker), flic en infiltration dans le monde des courses de rue, rencontrait Toretto (Vin Diesel), criminel au grand cœur – est définitivement bien loin.
Dans Hobbs and Shaw, le “grand n’importe quoi”, (avec lequel la saga flirte depuis quelques épisodes quand même) est poussé dans ses retranchements. L’intrigue est ubuesque, les personnages semblent sortis d’un mauvais Marvel et les grosses blagues foisonnent. Le tout ressemble à une tentative loupée de sortir la franchise de sa zone de confort en la faisant évoluer vers une sorte de buddy movie boosté à la testostérone.
Tous ces aspects mis à part (et parce qu’on ne va pas voir un Fast and Furious pour son intrigue ou sa cohérence), il faut bien reconnaître que les scènes d’actions de Hobbs and Shaw relèvent un peu le niveau. Le film fait tout pour en mettre plein la vue, ne lésinant pas sur la surenchère dans tous les sens. Même si cette envie d’en faire toujours plus met à mal certaines scènes qui se voulaient épiques, elle vient joyeusement titiller notre envie de voir tout péter.