GGGGGG : bavure
Un soir de septembre 2005, les aficionados du grand journal de Canal+ voient débarquer dans leur quotidien une bande de jeunes humoristes déjantés et prêts à tout pour divertir les spectateurs, même les plus bougons : la bande à Fifi. Fort de leur succès, ces véritables trublions du PAF deviennent rapidement incontournables. La joyeuse bande se fait un nom et, en 2014, tout s’accélère avec la sortie de leur premier film : Babysitting. C’est alors la consécration pour la bande à Fifi qui enchaîne les succès avec Babysitting 2, Alibi.com ou encore Nicky Larson. Habituellement emmenée par Philippe Lacheau, la bande est cette fois dirigée par Tarek Boudali qui, après Epouse-moi, mon pote, revient à la réalisation pour 30 jours max.
Avec cette nouvelle fournée, Tarek Boudali se glisse dans la peau de Rayane, jeune flic maladroit et trouillard, qui voit sa vie chamboulée lorsque son médecin lui apprend qu’il n’a plus que trente jours à vivre. Rayane va alors prendre sur lui pour devenir un héros intrépide et impressionner sa collègue Stéphanie (Vanessa Guide).
Annoncé comme une comédie d’action ne lésinant pas sur les moyens, 30 jours max avait de quoi faire rêver, avec l’ambition folle (et assez rare dans le paysage cinématographique français) de proposer un buddy-movie d’action à la sauce frenchy, le réalisateur nous promettant un film à grand spectacle où l’humour se mêle à l’action. Malheureusement, force est de constater que ces promesses ne sont plus qu’un lointain souvenir. Les personnages n’ont aucune saveur, ne parviennent jamais à déclencher le rire, et les situations qu’ils traversent sont toutes plus ridicules les unes que les autres. Avec un humour suranné, 30 jours max ne trouve jamais son rythme et frôle l’indigestion. Les gags ne fonctionnent pas et le film peine véritablement à mettre en place son intrigue. Tarek Boudali tombe complètement à côté de la plaque (de police !), malgré une réelle envie de bien faire qui transparaît tout au long du film.
Prochaines séances au Régency.