« Il ne faut pas chercher à comprendre l’art abstrait, il faut le vivre. » Jacqueline Amoravain souhaite que ses toiles soient regardées comme elle les réalise : « Je peins avec mes émotions du moment. La peinture abstraite est une forme d’improvisation mais qui n’est possible qu’à partir de références et d’un socle technique. » L’artiste ne l’est que depuis quatre ans et a pris le pinceau suite à un accroc de la vie : « J’avais besoin d’exprimer certaines choses et la peinture m’a soignée. Un ami a alors vu mes toiles et m’a invitée à exposer avec lui. Beaucoup de personnes m’ont dit avoir été touchées par mes peintures, ça m’a encouragée à poursuivre. » Depuis quatre ans, l’artiste saint-poloise a accroché ses toiles à Amiens, Hesdin, Arras ou encore au Musée Danvin de Saint-Pol.
Des visages, des figures et des œuvres surréalistes
Comme pour son exposition actuelle à l’abbaye de Belval, elle partage souvent son espace avec son ami le photographe William Pont, qui a également découvert son talent tardivement : « J’avais fait un peu de photo plus jeune, je développais mes propres clichés à l’époque. Je m’y suis remis à la retraite, quand ma femme et moi avons commencé à voyager. » Outre de jolis cartes postales des quatre coins du monde, William Pont s’intéresse surtout aux rencontres : « Je peux passer une heure avec une personne à échanger avant de prendre une photo. Parfois, je n’en prends même pas. J’essaie d’amuser les gens pour nouer le contact, les grimaces fonctionnent bien pour ça. » Le photographe compte des centaines de visages. Depuis peu, il s’amuse également à réaliser des compositions photographiques, en associant différentes images ou en jouant sur les couleurs pour créer des œuvres surréalistes. Des photos qui ressemblent à des tableaux, des tableaux qui ressemblent à des rêves, l’exposition « D’ici… d’ailleurs » est une invitation au voyage, à la rencontre avec les artistes, le monde et soi-même.