Une audience de folie au Régency

Nouveau record au Régency qui a déjà accueilli plus de 30 000 personnes en 2017, deux semaines plus tôt que l’année dernière. Un résultat décroché grâce à la mobilisation quotidienne de l’équipe du cinéma et à une programmation variée et ponctuée d’événements : depuis la rentrée, le cinéma a accueilli l’équipe de Mon garçon, Albert Dupontel pour Au-revoir là-haut, un atelier musical pour Du vent dans les roseaux, ainsi que Claudine Nougaret, jeudi dernier, pour la présentation du documentaire 12 Jours. Les semaines à venir seront encore chargées avec le off du festival du film d’Arras, la venue d’Eric Barbier pour La promesse de l’aube, de Guillaume Winter, spécialiste de littérature anglaise, pour Le crime de l’Orient Express, ou encore la mise en place de “Ma première séance de cinéma” avec des projections adaptées aux enfants de deux à quatre ans. Le cinéma pourrait ainsi poursuivre sur sa lancée et établir un nouveau record en dépassant les 37 600 spectateurs accueillis en 2016.

Un documentaire brut sur la psychiatrie

Après ces heureuses annonces, place au film avec le documentaire 12 Jours, qui s’attache à montrer la réalité méconnue de la psychiatrie en France. Suite à la projection, un débat s’est ouvert avec le productrice. Elle a expliqué la démarche du réalisateur, Raymond Depardon, qui voulait donner la parole aux patients pour mettre en lumière leur quotidien. Le duo Nougaret-Depardon préfère d’ailleurs enregistrer directement la parole brute plutôt que d’enchaîner des interviews forcément orientées.

Sensibilisés ou non au sujet de la psychiatrie en France, les spectateurs ont alimenté le débat, plusieurs s’interrogeant sur le choix de se concentrer sur les audiences qui déterminent le maintien d’une personne en hospitalisation contrainte plutôt que sur les pratiques ou les soins dispensés en hôpital psychiatrique. Claudine Nougaret a expliqué cette démarche par la continuité du travail de Raymond Depardon avec Délit flagrant et Xe chambre. Par ailleurs, le réalisateur ne voulait pas rentrer dans la caricature ou l’outrance (en montrant, par exemple, des patients sous camisole), mais se focaliser sur le ressenti des patients lors de l’internement et sur la procédure d’audience. Le réalisateur s’intéresse ainsi à une disposition juridique relativement récente (lois de 2013) et encore difficile à mettre en place : seul 30 % des hôpitaux psychiatriques de France disposent d’une salle d’audience. Le documentaire a touché les spectateurs et suscité de nombreuses réactions et interrogations sur les pratiques dans le milieu psychiatrique en France.

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