L’abus d’alcool est dangereux pour la santé.
Se prendre une bonne Torgnole est désormais synonyme de plaisir et de convivialité grâce à Guy Dubremetz et François-Xavier Galant. Ces deux copains partagent le même amour de la bière et se sont mis en tête de créer leur propre marque. Depuis mi-juillet, ils distribuent des Torgnole à tout-va et les clients en redemandent. « C’était un rêve de créer notre propre bière. Ça fait un an qu’on travaille sur ce projet », raconte Guy Dubremetz qui a imaginé cette nouvelle marque avec son compère : « Tout est parti d’une rencontre avec Cléry Lœuillet de la brasserie Tizote. Il nous a livré des bières durant le confinement et, pour le soutenir durant la crise, on a passé des commandes groupées pour les copains qui venaient les chercher à la maison. C’est là qu’on s’est dit qu’en plus des bières artisanales du coin, on pourrait créer la nôtre. »
« On voulait créer une bière forte de dégustation. On a cherché un partenaire pour élaborer le brassin et on a rencontré Thomas Pierre, de la brasserie Artésienne. »
Les deux amis partagent le même amour de la bière mais ne sont pas brasseurs. Ils se sont donc mis en quête d’un professionnel qui pourrait réaliser leur rêve : « On voulait créer une bière forte de dégustation. On a cherché un partenaire pour élaborer le brassin et on a rencontré Thomas Pierre, de la brasserie Artésienne, qui produit déjà la Captaine Fracasse, la Weed, la Fée Torchette… » Le concept de la Torgnole a séduit le brasseur et deux mille quatre cents bouteilles sont sorties de ses cuves. Néanmoins, pour distribuer des Torgnole, certaines règles doivent être respectées : « Pour obtenir l’agrément des douanes, les bières doivent être stockées au siège d’une société. Il nous fallait un local pour ranger les cartons, recevoir les clients, proposer du “click and collect”, mais nous ne sommes pas des cavistes ! » En revanche, Cléry Lœuillet disposait déjà du réseau de distribution de la brasserie Tizote. Fort d’une première collaboration réussie, le professionnel s’est associé avec les deux créateurs de la Torgnole pour fonder la société “Hand’s hop” qui s’est installée dans la zone d’activités de Tincques. Les amateurs de bières peuvent venir y prendre leurs Torgnole, mais aussi découvrir d’autres marques : celles de la brasserie Tizote évidemment, ainsi que de la brasserie Artésienne, mais aussi d’autres petits producteurs locaux comme la Brebis Galeuse de Roëllecourt, la brasserie du Pays Minier ou celle de l’Abbaye de Clairmarais.
« Ça prend beaucoup de temps, mais c’est un plaisir de travailler avec des gens heureux de faire leur métier. »
« C’est vraiment du circuit-court, on fait simplement l’intermédiaire entre le producteur et le consommateur. On voudrait développer de nouveaux partenariats, on a d’excellents rapports avec les brasseurs », souligne le créateur de la Torgnole, qui prépare deux cartons pour son ami Victorien : « Je vais la faire découvrir pendant mes vacances. Je ne l’ai pas encore goûtée, mais c’est mon pote qui la fait : j’ai confiance ! » D’après notre dégustatrice (lire ci-dessous), Victorien peut prendre sa Torgnole les yeux fermés. Les curieux pourront la découvrir le 29 août à la brocante de Tincques, ainsi que dans quelques points de vente de proximité de la région. La moitié du stock a été vendu en moins d’un mois, mais une deuxième production est d’ores et déjà prévue : « On y va pas à pas, avec beaucoup d’humilité. Ça prend beaucoup de temps, mais c’est un plaisir de travailler avec des gens heureux de faire leur métier. »
La Torgnole, distribuée par Hand’s Hop
Livraison dans un rayon de vingt kilomètres autour de Tincques.
Retrait sur place, sur rendez-vous.
Contact : 06.66.85.78.20
gdl.distrib@gmail.com
Facebook : La Torgnole ; Hand’shop
La dégustation de Fabienne Boëte
Tenancière de Chez Tartous & Cie à Monchy-Breton, Fabienne Boëte se définit comme une amoureuse de la bière. Dans son bistrot, elle a mis en place un “passeport bières” pour faire découvrir différents breuvages à ses clients. Nous lui avons soumis la Torgnole, qu’elle décrit avec ses mots.
Apparence : « C’est une blonde opaque, avec une petite mousse crémeuse : on dirait des blancs d’œufs en neige. On ne voit pas trop la bulle. La levure est très discrète. La mousse a une texture très douce, elle est belle, elle tient bien. L’aspect opaque présage d’une bière avec de la texture en bouche. Le parfum est léger, il me fait penser à une bière rondelette – ce n’est pas celles que je préfère. »
Première goulée : « Elle est rafraîchissante, très veloutée quand elle arrive en bouche. Elle vient bien dans le fond titiller les papilles, avec un bon retour. Finalement, elle n’est pas rondelette du tout, mais plutôt dans l’amertume et le floral. Elle est douce quand on l’avale puis revient en bouche pour faire saliver. »
Deuxième goulée : « C’est vraiment une bière rafraîchissante, à partager entre copains en terrasse, mais elle pourrait passer lors d’un repas. Elle a son petit tempérament, elle t’attaque en douceur. On ne sent pas le degré d’alcool. L’étiquette la représente très bien, avec l’onctuosité de la mousse. »
Troisième goulée : « Elle tapisse le palais petit à petit et montre son caractère, mais elle n’est pas agressive. On ne sent pas la bulle elle passerait aussi très bien avec un Maroilles ou un Belval à la bière : elle me fait penser à la Bière à Frometon de la Brasserie des deux caps. On pourrait même la décliner avec des épices ou des fleurs. C’est validé ! »