Les volleyeuses de Saint-Pol cherchent de nouvelles recrues pour la saison à venir

En décrochant une inattendue médaille d’or aux Jeux Olympiques, l’équipe de France masculine de volleyball a mis un coup de projecteur sur un sport assez peu pratiqué : dans le Pas-de-Calais, seuls vingt-cinq clubs sont inscrits à la fédération française de volley-ball. À Saint-Pol, une équipe féminine entretient la flamme et espère renforcer son groupe à l’approche de la reprise de la compétition. « La saison dernière, on n’a pas joué le moindre match : nous étions exemptées lors de la première journée et le championnat s’est arrêté juste après », rapporte Adeline Laurent. Néanmoins, en 2020, l’équipe s’était classée troisième du championnat départemental : « On a fini derrière Le Touquet et Calais. On n’est pas à la ramasse pour un club de vieilles ! », lance Cathie Fourdinier, du haut de ses cinquante-six ans. Les Saint-Poloises avaient même atteint la finale de la coupe départementale en 2018. Aujourd’hui, alors que les équipes masculines ont disparu du Ternois, la principale difficulté du club est de réussir à conserver ses joueuses : « Lorsqu’on a des jeunes, elles finissent par quitter le secteur pour poursuivre leurs études et ne reviennent pas forcément ensuite », constate Adeline Laurent. Ainsi, le noyau dur du groupe se maintient année après année, mais les volleyeuses doivent toujours renouveler leurs rangs pour pallier les départs.

« On accueille les joueuses de tous âges, à partir de quinze ans. On cherche aussi un entraîneur, voire un deuxième pour s’occuper de former les plus jeunes. »

Actuellement, l’équipe compte une dizaine de licenciées, mais les joueuses doivent être neuf à chaque match, ce qui nécessite un groupe suffisamment étoffé pour faire face à d’éventuelles absences ou blessures. Les joueuses sont appelées à se déplacer dans tout le département les samedis après-midi, soir ou dimanches matin : « Lorsqu’on joue à domicile le samedi soir, ça va, mais c’est plus compliqué d’avoir du monde à l’extérieur. Il faudrait qu’on soit une quinzaine pour être à l’aise », estiment les joueuses, qui accueillent déjà une petite nouvelle : Léa Victor. « J’ai joué au volley avec sa grand-mère ! », s’amuse Cathie, la doyenne. À quinze ans, Léa n’a pas encore découvert la compétition : « Je m’y suis mise durant le confinement, en m’entraînant contre un mur. » Désormais, elle peut pratiquer le volley avec d’autres joueuses, qui espèrent donc continuer à recruter : « On accueille les filles de tous âges, à partir de quinze ans. On cherche aussi un entraîneur, voire un deuxième pour s’occuper de former les plus jeunes. On est prêtes à apporter des crêpes et des gâteaux s’il le faut ! », rigolent les joueuses. Plus qu’une équipe, le club saint-polois est devenu un groupe de copines et toutes les excuses sont bonnes pour partager un verre et une part de gâteau, y compris avec le président du club, Bruno Lourme, et avec leur futur entraîneur. La bonne humeur est le ciment du groupe et les joueuses profitent des entraînements pour se retrouver, mais elles attendent avec impatience la reprise : « Notre championnat recommence en octobre, plus tard que beaucoup d’autres sports. On espère qu’on pourra retrouver la compétition cette année. » En tout cas, les Saint-Poloises s’y préparent et reprendront leurs entraînements régulièrement à partir du premier mercredi de septembre, en espérant que la médaille d’or des volleyeurs français inspirera les jeunes joueuses du Ternois.


Volley-ball Saint-Pol-sur-Ternoise
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