Rockin’Verloingt II : deux jours de festivités pour sauver l’église du village

Le conseil municipal de Gauchin-Verloingt doit se prononcer vendredi soir sur les travaux de restauration de l’église Saint-Vaast. Restaurera ? Restaurera pas ? Quelle que soit la décision prise, elle fera du bruit et donnera le ton pour la deuxième édition de Rockin’Verloingt qui se déroulera samedi et dimanche. L’association SOS Ternoise organise une série de concerts afin de récolter des fonds pour retaper l’église, mobiliser la population autour du projet et animer la commune avec une manifestation originale. L’an dernier, plus de cent vingt spectateurs s’étaient retrouvés à la salle des fêtes et l’association a pu dégager six cents euros de bénéfices. Ce ne sont pas quelques centaines d’euros qui permettront de rénover l’édifice, mais ce genre de manifestation peut amener à débloquer des fonds supplémentaires auprès de la Fondation du Patrimoine. Et, après tout, les petits ruisseaux font les grandes rivières.

Sept groupes généreux et trente bénévoles pour récolter un maximum de fonds

Afin que le maximum d’argent soit utilisé pour la restauration de l’église, tous les artistes ont accepté de venir jouer gratuitement. Heureusement, car compte tenu de la qualité de la programmation, les cachets auraient normalement représenté plusieurs milliers d’euros. Une trentaine de bénévoles sont aussi mobilisés pour assurer la bonne tenue du festival : monter le matériel généreusement prêté, accueillir les spectateurs, tenir la buvette, sans oublier le plaisir de tout nettoyer à la fin. De plus, ils vont devront tout déménager samedi soir : si la première série de concerts se déroule dans la salle des fêtes, celle du dimanche après-midi a finalement dû être déplacée à la salle Martin de Petit-Gauchin. L’association avait à cœur d’organiser l’événement sur le territoire communal : pari réussi malgré quelques péripéties.

Du blues au hard-rock : montée crescendo le samedi soir

Le président de SOS Ternoise n’est pas peu fier de sa programmation. Le samedi sera plutôt orienté vers le rock au sens large. Le jeune Simon Cayet aura la responsabilité d’ouvrir les festivités avec son projet solo « IPA ». Seul en scène avec sa guitare, il présentera ses compositions marquées par la folk et le blues, avec une virtuosité certaine. Ensuite, la scène se remplira des six musiciens de Gang Clouds. Emmené par l’autocrate inspiré Stéphane Dézèque, le groupe donne dans la pop joyeuse et faussement naïve avec de jolies mélodies, des chœurs enchanteurs, des arrangements ciselés. Ensuite, la tension va monter d’un cran avec Orange Buzz. Eux ne sont que quatre mais ils doivent pousser leurs amplis jusqu’à 11 pour envoyer une telle déferlante sonore. Ça joue fort mais ça joue bien, et sur scène, le quatuor ne s’économise pas pour faire sonner ses compositions, le tout servi avec des textes en français bien sentis. Du rock pur et dur mais qui ne se prend pas au sérieux. Pour achever les tympans des plus téméraires, Alambic conclura la soirée avec des reprises de Led Zep, Deep Purple ou encore Iron Maiden. Sans prétendre égaler leurs maîtres, les quatre d’Alambic s’éclatent à reprendre ces classiques du hard-rock. Le groupe sévit depuis près de vingt ans dans la région, mais l’exubérant chanteur n’a toujours pas appris les paroles. Qu’importe, il assure le spectacle et dispose de solides cordes vocales.

Musique acoustique le dimanche avec trois groupes déjantés à leur manière

Après cette avalanche de décibels, retour au calme le dimanche après-midi. Trois concerts seront donnés à la salle Martin de Petit-Gauchin – à défaut de pouvoir jouer dans l’église. Tout d’abord, le quatuor ClarEnTernois cassera les codes de la clarinette avec un répertoire des plus variés. Si les musiciens n’ont pas encore réussi à boucler leur reprise de Bohemian Rhapsody, ils ont néanmoins préparé un programme de choix pour leur auditoire avec évidemment un peu de classique, mais aussi d’autres explorations musicales, toujours plus surprenantes. Place ensuite au groupe vocal Douze. Leur spectacle est constitué de chansons françaises plus ou moins connues et assemblées pour raconter une histoire, jouée et chantée par les artistes, parfois accompagnés à la guitare, et alternant entre humour et émotion, toujours avec une bonne humeur communicative. Une bonne humeur partagée avec le dernier groupe à l’affiche : Pink Falda. Déjà présent l’année dernière, ils se produiront cette fois en acoustique, avec une sélection de leurs chansons les plus pop et des tubes plutôt punk réarrangés pour l’occasion. Et c’en sera fini pour cette édition de Rockin’Verloingt, mais pas pour le projet de restauration de l’église, qui aura sans doute besoin de quelques festivals dans les années à venir.

Entrée : 5 euros la journée, 8 euros les deux jours. Gratuit pour les moins de 12 ans.

Réservations : 06.87.23.61.41 ou sosternoise@free.fr

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