Protéger et sauver les hérissons : une affaire qui ne manque pas de piquant

Le hérisson existe depuis environ 60 millions d’années (l’humain, lui, a fait son apparition il y a seulement 3 millions d’années), mais il a vu sa population diminuer d’environ 70% ces deux dernières décennies. L’Homo sapiens est en grande partie responsable : les voitures qui l’écrasent, les piscines qui le noient, les zones urbanisées qui ne cessent de s’étendre, les tondeuses et débroussailleuses qui le délogent, le blessent et le zigouillent, mais surtout, les pesticides et autres produits chimiques qui l’empoisonnent. Espèce protégée depuis 1981, ce mammifère insectivore pourrait bien disparaître d’ici 25 à 30 ans.

Il est pourtant bien utile : il raffole des limaces, des escargots et autres indésirables dont le Gobelin se passerait bien, surtout quand il s’agit de ses pieds de tomates, de ses radis et autres gourmandises. Au-delà de son rôle de jardinier, c’est une espèce ancienne (et adorable) qui ne devrait pas disparaître parce que l’humain n’est pas toujours très malin.

On peut tous changer la donne

Si vous souhaitez aider le hérisson à survivre, il existe des solutions. Vous pouvez préserver son habitat quand il y en a un qui s’installe dans votre jardin, et si vous possédez une mare, installez-y une rampe pour l’aider à s’extraire de l’eau. Vous pouvez aussi arrêter d’utiliser des produits phytosanitaires dans votre potager : à bas les herbicides et les insecticides chimiques. Vous rendrez service, en même temps, à la nature et à vous-même. Vous pouvez aussi lui construire un abri. Une cagette renversée, couverte d’un morceau de bâche ou d’un sac de terreau vidé, des bûches ou du vieux bois entassés sur le tout, et le tour est joué. Vous offrirez un gîte à ce croqueur de limaces mais aussi aux insectes pollinisateurs qui ne manqueront pas de vous aider à obtenir courgettes, tomates, melons et autres. Planter une haie et laisser à son pied quelques tas de feuilles mortes fera aussi très bien l’affaire. Créez des passages entre votre jardin et celui des voisins, laissez un peu de restes de nourriture et de l’eau en cas de sécheresse, bref, à nous tous, on peut changer la donne !

Signalez vos observations avec l’enquête hérisson d’Eden 62.

Et n’hésitez pas à consulter leur PDF. C’est une mine d’informations sur les hérissons.

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