Les mystères de l’Orient-Express dévoilés au Régency

Dans le cadre du off du festival du film d’Arras, un échange a été proposé autour du Crime de l’Orient-Express avec Guillaume Winter (spécialiste de littérature anglaise) et Eric Miot (délégué général du festival du film d’Arras). Ensemble, ils organisent et animent un cycle de conférences sur la littérature anglo-saxonne au cinéma. Ils ont expliqué le travail du réalisateur Sidney Lumet et le challenge qu’il a relevé en réalisant ce film : « C’était un vrai New-Yorkais, il aimait filmer dans la rue, caméra à l’épaule. Là, c’était une commande et presque tout a été tourné en studio. Mais il avait une vraie capacité à filmer l’espace, notamment les huit-clos, comme dans ce train. »

Ils ont également évoqué l’œuvre d’Agatha Christie qui avait adoubé cette adaptation en 1974. Romancière et auteur de théâtre, son univers était propice au cinéma. « J’ai relu le roman en anglais. Il doit y avoir 90% de dialogues. On le voit d’ailleurs dans le film. Ce sont quasiment les mêmes textes. » Les symboliques disséminées ont donné lieu à des discussions entre les intervenants et le public. Les spectateurs ont appris, par exemple, que le chiffre douze, important dans le film, n’a pas été utilisé au hasard : « Il y a vraiment de nombreuses choses, derrière. Traditionnellement, c’est le nombre de personnes qui composent un jury. Ici, c’est une référence à la justice, un thème de prédilection pour Lumet. »

Avant de quitter le cinéma, Eric Miot et Guillaume Winter ont échangé sur des thèmes plus légers, comme la controverse générée par la moustache d’Hercule Poirot dans la prochaine adaptation au cinéma : « Dans les bandes annonces, Kenneth Branagh a une moustache énorme. Il a l’air très différent du personnage d’Hercule Poirot qui est raffiné, maniéré. Mais je pense que c’est pour casser les codes. »

Lors de cette soirée, Laurent Coët a annoncé que le Régency a battu un nouveau record d’affluence, avec plus de trente-quatre spectateurs avant le mois de décembre : « Dans l’histoire du Regency, c’est la première fois, à cette période, qu’on atteint ce chiffre. » Un record décroché entre autres grâce aux projections et rencontres du festival off du film d’Arras.

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