Les habitants de Croisette découvrent le nouveau Flornoy, leur bistrot de village

« À Croisette, quand il y en a un qui s’en va, il y en a un qui revient », déclare une habitante, ravie de découvrir le nouveau visage du café du village. Alors que l’ancien café Devillers disparaît sous les assauts des pelleteuses à quelques mètres de là, le Flornoy connaît une seconde jeunesse et accueille, pour la première fois, les Croisettois lors de la cérémonie des vœux. Le bistrot, la salle de réception et le logement attenants ont été refaits à neuf par la municipalité qui veut y créer un lieu de vie associant un café, une salle d’activités et un gîte de quatorze places pour les visiteurs. « Cet immeuble a occupé une bonne partie de notre temps en 2018. Nous voulions vous réserver la primeur avant l’inauguration officielle », a annoncé le maire, Claude Bachelet, en ouverture de son discours.

« Ça fait tout drôle de retrouver ce lieu. J’ai travaillé vingt ans ici. On faisait tout en famille. »

Les auditeurs étaient réunis dans la nouvelle salle « Jocelyne », du nom de l’épouse de l’ancien propriétaire. Ce dernier était au premier rang lors de la cérémonie et s’est plu à rappeler qu’il organisait des courses de vélo depuis son café. D’autres anciens du Flornoy étaient présents, comme Nicole Decouvelaere : « Ça fait tout drôle de retrouver ce lieu. J’ai travaillé vingt ans ici. On faisait tout en famille. » Son mari, dont les sœurs étaient en cuisine, venait donner un coup de main le week-end. Le gîte a aussi été profondément transformé et Amélie Dupas, dernière tenancière du café avec son mari, reconnaît à peine les lieux, où l’odeur du vernis tout juste posé plane encore : « Les pièces sont restées les mêmes, mais tout a été refait. Le grand palier a disparu pour installer les salles de bains. » Toujours Croisettoise et membre du conseil municipal, elle accompagne les habitants dans leur visite du gîte. « C’est très bien, mais il ne manque qu’une chose : un ascenseur ! », remarque un aîné descendant difficilement l’escalier. Le maire lui montre que, pour les personnes à mobilité réduite, une chambre double est prévue au rez-de-chaussée. Pour l’instant, elle est totalement vide, comme les autres pièces. Le mobilier et les équipements vont être installés dans les prochaines semaines et le gîte devrait accueillir ses premiers visiteurs au mois d’avril.

Un café, mais aussi un dépôt de pain, de journaux, de pressing, et un relais colis

Dans le café, tout est prêt, jusqu’aux frigos où les bouteilles n’attendent que les clients qui seront accueillis à partir du 24 janvier par Cécile et Arnaud Tobo. À l’approche de la cinquantaine, ce couple d’Hernicourt se lance dans une nouvelle aventure. Lui est salarié chez Intermarché, elle à l’ADMR, et ils ont aménagé leurs horaires pour mener une double vie professionnelle : « On va déjà se donner six mois pour voir comment ça tourne », prévient Arnaud, prudent mais volontaire et plein d’idées pour faire revivre le Flornoy. Les Croisettois et les habitants des environs pourront venir y chercher leur pain et leurs journaux, récupérer des colis, ainsi que leur pressing, mais aussi se retrouver lors de soirées à thèmes, comme pour la Saint-Valentin ou la fête de la musique. Les chasseurs ont déjà prévu d’investir le lieu après leurs expéditions dominicales pour y taper le carton, l’US Croisette pourrait retrouver son siège d’antan et l’association des familles rurales envisage déjà de travailler avec les tenanciers. Réhabiliter un logement, un café et une salle, ça coûte certes un million d’euros, mais offrir un lieu de vie où les habitants du village peuvent se retrouver, ça n’a pas de prix.

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