Les lycéens étaient invités mardi à une projection en avant-première de La promesse de l’aube, nouveau film d’Eric Barbier, adaptation du roman de Romain Gary. Le réalisateur était d’ailleurs présent au Régency pour échanger avec les élèves après la projection.
D’abord timides, les lycéens ont vite été mis à l’aise par le réalisateur, décontracté et disponible pour répondre aux questions. Ils ont pu l’interroger sur les difficultés à adapter un roman, sa direction d’acteur et les différentes étapes de l’élaboration d’un film. L’adaptation du roman n’était pas une mince affaire. Il fallait réussir à condenser la vie de Romain Gary, sans trahir son propos. « On a mis environ un an et demi pour écrire le scénario. On a divisé le livre en séquences et on est arrivé à huit cents, alors que pour un film, c’est généralement cent ou cent-cinquante. »
Eric Barbier a choisi d’orienter son film sur la relation mère-fils qui constitue, selon lui, le sujet central du livre. Pour ne pas trahir le style de l’écrivain, il avait à cœur que le rendu final soit à la fois drôle et dramatique, sans laisser de côté l’aventure qui caractérise la vie de Gary.
Le réalisateur a expliqué que le plus grand défi était de retranscrire les émotions véhiculées par le livre. Il voulait des acteurs avec une vraie profondeur de jeu et son choix s’est porté sur Pierre Niney et Charlotte Gainsbourg : « Ce sont de grands acteurs et les grands acteurs, quand ils pleurent, ils ne font pas semblant. Ça déclenche quelque chose chez nous et on ne peut pas s’empêcher de pleurer aussi. » Le réalisateur ne s’en est pas tenu à parler de son film mais a aussi partagé son amour et sa vision du cinéma, racontant d’amusantes anecdotes sur le tournage (comme lorsqu’il a dû garder un escargot en bouche), sans cacher les difficultés rencontrées.
Sortie nationale le 20 décembre 2017.