A partir du 1er janvier, évitez d’être malade les soirs et week-ends : le service de garde des médecins ne sera plus assuré dans le Saint-Polois, ainsi qu’à Frévent et Auxi-le-Château. « À Saint-Pol, six médecins sont encore mobilisés sur les permanences de soins ambulatoires. Deux ont annoncé qu’ils ne seraient plus en mesure d’assurer les gardes à partir du 1er janvier, et les autres ne pourront pas reprendre toute la charge », explique le docteur Philippe Grave. Concrètement, les malades devront se rendre aux urgences d’Arras ou de Divion, ou à la maison médicale de garde de Beuvry.
« Même si une seule personne est dans le besoin, il est important de lui apporter une réponse »
« Nous arrivons à une situation de désert médical. À Auxi et Frévent, les gardes ne sont déjà plus assurées certains week-ends. Entre le samedi midi et lundi matin, nous avons pourtant beaucoup de demandes. Nous sommes moins sollicités durant les gardes de nuit la semaine, mais même s’il y a une seule personne dans le besoin, il est important de lui apporter une réponse. » Le docteur Grave et ses confrères s’efforcent de chercher des solutions, notamment en essayant de s’associer à d’autres praticiens : « Nous avons proposé de mettre en commun nos moyens avec les médecins d’Auxi et de Frévent pour assurer des gardes, mais sans succès pour l’instant. Une autre solution consisterait à mutualiser les médecins libéraux avec ceux de l’hôpital local et de la polyclinique afin d’organiser une astreinte générale dans le secteur de Saint-Pol. »
Le docteur souligne également que l’astreinte de cinquante euros par soirée et de cent-cinquante euros pour un week-end n’est pas suffisamment attractive : « Pour le même tarif, les jeunes médecins préfèrent rester à Lille. Même là-bas, ils ont des difficultés à organiser les gardes. Une aide pourrait venir de l’Agence régionale de santé et de la communauté de communes : financière évidemment, mais ce pourrait être également en organisant un service de transport, comme c’est le cas à Boulogne. »
« Il semble difficile de trouver une solution d’ici deux semaines »
La nouvelle maison de santé pourrait contribuer à renouveler l’offre médicale, notamment avec le volet universitaire visant à attirer de jeunes professionnels, mais l’établissement n’ouvrira qu’en février et il faudra convaincre les praticiens d’intégrer le dispositif de garde. En attendant, le docteur Turi est à la manœuvre afin de débloquer la situation : « La maison de santé Léonard de Vinci ne reste pas bras croisés », assure-t-il, laissant planer autant l’espoir que l’incertitude. « Nous cherchons des pistes alternatives, mais il faut disposer d’un minimum de médecins, souligne le docteur Grave. En l’état actuel, il n’y aura plus de garde la nuit et le week-end à partir du 1er janvier. Et il semble difficile de trouver une solution d’ici-là. »
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