« À l’âge de sept ans, mon père m’a interdit d’aller jouer dans la décharge. Forcément, j’y suis allé et je me suis mis à l’art brut. » Daniel Helle aime s’affranchir des codes et braver les interdits. Un héritage, sans doute, de ses années punk : « J’ai eu la chance de ne pas faire les Beaux-Arts, où on apprend à peindre comme d’autres. Mais j’ai toujours été en contact avec des artistes, avec des peintres reconnus de Paris ou de Lille. Ça ne me dérange pas de déranger. Je suis un peintre authentique, je fais du « Helle » ! » Depuis une trentaine d’années, l’artiste s’est orienté dans une démarche plutôt abstraite et figurative, ce qui permet à cet hypersensible d’exprimer ses impressions : « Quand je peins, je parle. Je ne suis pas calculateur. Ce que je fais, c’est avec le cœur, sans me demander si je pourrai vendre une toile ou non. Je suis un peintre humaniste avant tout. Peindre, c’est ma liberté. »
Originaire d’Avion, Daniel Helle a beaucoup vadrouillé, compte des amis dans toute la France et revendique même d’avoir organisé le premier concert punk de la région. Depuis une quinzaine d’années, il a trouvé le calme dans sa maison d’Eps-Herbeval : « Quand je suis arrivé à la campagne, mes peintures ont changé. Avant, il n’y avait jamais de vert. Je suis tombé amoureux du Ternois et il était important pour moi d’exposer à Saint-Pol. »
Exposition de Daniel Helle à découvrir jusqu’au 18 mars au musée Danvin, aux heures d’ouverture : les mercredis, samedis et dimanche de 14h30 à 17h30.