« Puisque les églises ne sont plus fréquentées comme avant, proposer un concert était un moyen de faire découvrir les travaux de rénovation qui ont été réalisés cet été », expliquait Claude Bachelet dimanche après-midi. L’église Saint-Pierre de Croisette a bénéficié d’un rafraîchissement, avec de nouvelles peintures intérieures : murs blancs, ogives orange et contours rose saumon. « On a tout conservé comme c’était auparavant : les menuiseries, les statues, le chemin de croix… Les peintures ont été réalisées cet été par Patricia et Philippe Vanautryve », a souligné le maire de Croisette. Ces nouvelles peintures apportent plus de clarté à l’intérieur de l’édifice et c’est dans cet écrin que les musiciens de Clarenternois ont été invités à se produire. « Comme ça a été souligné hierà Herlincourt, on peut concilier culte et culture », remarquait Claude Bachelet, qui regrettait néanmoins que les jeunes musiciens de la commune n’aient pas répondu à l’invitation : seule sa petite-fille, Clémence Bachelet, a partagé avec l’assistance ses talents au clavier, profitant de la belle acoustique de l’église. Ce fut ensuite au quatuor Clarenternois d’envoûter la quarantaine d’auditeurs. Après deux morceaux joués depuis la tribune, les musiciens se sont installés devant le chœur pour interpréter des œuvres de Mozart, Handel, Purcell ou encore Gershwin dans un registre plus jazz. Chaque morceau était présenté avec érudition et humour par le facétieux Pierre Skibinski, qui expliquait l’histoire des pièces et l’évolution de la clarinette à travers les âges, dans un édifice qui était déjà debout lorsque naquirent Purcell, Mozart et tant d’autres. Même si le nombre de messes, de prêtres et de paroissiens est à la baisse, ce concert a prouvé que l’église Saint-Pierre de Croisette offre d’autres possibilités pour rassembler les habitants.