Une soirée à Catherinette pour envoyer Béné traiter son cancer du sein en Allemagne

« Je m’auto-palpais régulièrement et en août 2020, j’ai senti une boule. J’ai fait une mammographie, une radiographie et on m’a diagnostiqué un cancer du sein. Après toute une série d’examens avec des spécialistes, j’ai découvert qu’il existait plusieurs types de cancer du sein et que le mien était particulièrement mauvais : un triple négatif, qui touche beaucoup les femmes jeunes », retrace Bénédicte Buissart. La mère de famille a alors trente-cinq ans et découvre que, malgré sa vigilance, la maladie a commencé à se développer : « Le cancer était déjà métastasé et s’était répandu au niveau des os, mais aucun organe vital n’était touché. » Depuis, elle enchaîne les chimiothérapies, ce qui l’oblige à mettre sa vie professionnelle entre parenthèses, mais sans résultats probants : « Ce cancer est chimio résistant. Certains protocoles ont fonctionné six mois, d’autres moins… Je viens de finir ma septième ligne de traitement. Elles font effet de moins en moins bien et de moins en moins longtemps. »

« Je connais deux personnes qui sont en rémission grâce à ce traitement. J’ai bon espoir, je n’ai pas d’autre solution »

En rejoignant des groupes de soutien sur Facebook, Bénédicte a remarqué que plusieurs femmes touchées par un cancer du sein triple négatif allaient se faire soigner en Allemagne où un traitement semble faire ses preuves – sans pour autant être miraculeux. « Charlotte Joly, de Bomy, avait suivi ce traitement qui lui a fait gagner deux ans de vie (NDR : la jeune femme est décédée en août 2021). Elle avait réussi à le financer grâce à une association qui avait organisé des événements pour récolter de l’argent. J’ai décidé de faire la même chose pour pouvoir me rendre en Allemagne et essayer ce traitement. » Ce dernier consiste à utiliser les cellules cancéreuses d’un patient pour créer un vaccin spécifique, mais il s’avère particulièrement onéreux : pour la première phase, Bénédicte doit trouver plus de cinquante mille euros. Ensuite, elle devra se faire administrer un vaccin quatre fois par an (puis deux à trois fois si le traitement fonctionne bien), chaque dose coûtant sept mille euros. Et ce, à vie. « L’objectif n’est pas de guérir, mais d’endormir le cancer. Je connais deux personnes qui sont en rémission grâce à ce traitement. J’ai bon espoir, je n’ai pas d’autre solution », constate la mère de famille qui a lancé, avec ses proches, l’association “Croire, vivre, oser pour Béné” l’été dernier.

« Les femmes doivent apprendre à pratiquer l’auto-palpation. Si je ne l’avais pas réalisée, j’aurais peut-être vu trop tard que j’étais atteinte d’un cancer. »

Installée avec son mari et ses trois enfants dans le village de Thiembronne, elle a déjà organisé une dizaine de manifestations dans le secteur de Fauquembergues où elle a reçu le soutien et des dons de nombreux habitants, notamment lors d’Octobre Rose ou de deux soirées qui ont réuni chacune six cents personnes au domaine de la Traxène, à Coupelle-Vieille. Originaire de Nédon, le couple a encore des attaches dans le Ternois et compte sur les habitants du secteur pour remplir la discothèque Catherinette, à Saint-Michel-sur-Ternoise, ce samedi soir : le prix d’entrée est fixé à dix euros et la somme ainsi collectée abondera la caisse pour financer le traitement. Une autre soirée est programmée à Nédon avec un concert de la troupe “Une autre histoire” le 1er avril. L’agenda de Bénédicte est bien chargé par les manifestations portées par l’association et les examens médicaux, jusqu’au mois de mai, où elle se rendra finalement en Allemagne pour commencer son traitement. « Je sais que les gens seront au rendez-vous samedi. Je ne connais pas encore Catherinette, je serai ravie de découvrir ! Je prendrai la parole pour faire de la prévention, dire qu’il faut faire attention. Les femmes doivent apprendre à pratiquer l’auto-palpation. Si je ne l’avais pas réalisée, j’aurais peut-être vu trop tard que j’étais atteinte d’un cancer. »


Retrouvez toutes les informations sur la page Facebook “Croire, vivre, oser pour Béné”.
Vous pouvez verser des dons directement via la page HelloAsso de l’association.


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